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Quartier Feydeau
Le quartier Feydeau était autrefois une île de la Loire.
Rattachée à la ville et à l’île Gloriette par le comblement des bras de la Loire (Nantes était considérée autrefois comme la “Venise de l’Ouest”), l’île Feydeau reste une langue de terre bâtie bien distincte de ses alentours. Son caractère XVIIIe indemne et sa silhouette d’îlot urbain isolé persistent jusque dans la dénomination locale à lui conserver sa nature insulaire.
Nantes, port négrier
Deux grandes sources de richesse garantirent l’opulence nantaise du XVIe au début du XIXe siècle : l’Afrique et l’Amérique. Des navires construits et armés à Nantes assurèrent un commerce triangulaire entre le premier port de France de l’époque, les côtes de Guinée et les Antilles. Le principe en était cruellement simple : acheter des Noirs revendus contre du sucre de canne qui sera raffiné à Nantes. Bien sûr, les navires déversèrent également sur les cales du quai de la Fosse et de l’île Feydeau d’autres marchandises coloniales tels café, cacao, poivre, indigo ou bois exotiques. L’île Feydeau concentre en son sein les témoignages de cette période où les armateurs formaient de véritables dynasties.
Bel exemple architectural du XVIIIe siècle
Le port de Nantes était alors le plus important de France et l’un des tout premiers d’Europe.
À partir de 1926, près de vingt années de travaux furent nécessaires pour combler une partie de l’Erdre et les bras de la Loire situés au nord de l’île Gloriette.
Dès lors, l’île Feydeau perdit son statut naturel que veulent rappeler, allée Turenne, les parterres engazonnés et leurs bordures de granit évoquant l’eau du fleuve et les anciens appontements. Élevés sur un sol sablonneux, les vastes immeubles des riches familles d’armateurs ont ignoré ces changements : ils penchent, créant un effet optique des plus singuliers ! Bâtis essentiellement en tuffeau, parés de mascarons, dotés de balcons en fer forgé, souvent organisés autour de cours intérieures aux escaliers voûtés, ces résidences illustrent par leur faste toute la dimension de ce passé commercial.
Les immeubles présentent deux façades autour d’une cour intérieure s’ouvrant sur la rue et sur le quai. De cette cour, occupée par les communs et les entrepôts, partent de très beaux escaliers ornés de rampes en fer forgé. De riches balcons suivent l’importance des étages. Le rez-de-chaussée, réservé à l’usage commercial, est dominé par les fenêtres en arcades des pièces de réception. Au-dessus, les appartements privés étaient décorés avec un art raffiné.